L ’espace originel est constitué d’un bassin hexagonal à margelles en pierre, d’une bambouseraie, d’une surface herbée et d’un olivier.
Le but est d’en faire un espace “détente” qui allie l’eau s’écoulant lentement, le minéral sous forme
de galets arrondis par l’eau et le temps, et le végétal avec un gazon bien taillé, les bambous et l’olivier.
Cette création utilise des techniques et des matériaux simples ; en revanche, elle nécessite une étude précise afin de trouver l’harmonie entre ses différents composants… et elle demande un peu de temps.
Elle a été réalisée en plusieurs étapes :
- la préparation du terrain : décaissage, découpe d’une margelle du bassin, coffrage du pourtour du jardin,
- la réalisation du fond du canal en forme de T,
- le coffrage des différentes zones : bacs à gazon, canal du ruisseau,
- la réalisation de la bordure,
- la réalisation de la terrasse en galets inclus dans du béton,
- la création de la fontaine avec larmier vertical,
- la pose du gazon à plaquer,
- l’installation de la pompe,
- les finitions.
La préparation du jardin feng-shui
L’herbe est supprimée et le terrain est creusé sur un peu plus de 10 cm. Une ouverture réalisée
dans la margelle du bassin constituera l’entrée du canal du ruisseau,
le morceau de margelle coupée devenant le fond du canal.
Une fouille de 10 à 14 cm de profondeur est creusée.
La terre remuée à la fraise est enlevée à la pelle.
Le niveau de la terrasse correspondra au dessous de la margelle du bassin.
À partir de ce repère, des piquets en bois sont plantés.
La margelle en pierre est découpée à la meuleuse à la largeur du canal.
Il est nécessaire de creuser le muret du bassin de l’épaisseur de la margelle.
Une canalisation est posée pour relier le bassin et la pompe de la fontaine.
Un morceau de panneau sert de coffrage intérieur.
Du béton reconstitue le muret du bassin et sert de support
à la pierre de margelle.
Le morceau de margelle, posé de niveau, devient le fond du canal
à son entrée dans le bassin.
Le coffrage extérieur de la terrasse est réalisé
avec des planches de coffrage calées par
des piquets en bois et en fer à béton.
Ce coffrage est réglé de niveau avec le dessous
des margelles et avec les piquets repères
plantés à l’étape 3.
Pour la partie arrondie, on utilise du contreplaqué mince
qui est courbé entre les piquets.
Le canal en T est creusé 10 cm de plus que le reste de la terrasse
et il est ferraillé avec du treillis à maille carrée.
On ajoute à l’eau de gâchage du béton un hydrofuge pour
mortiers et bétons (Trapco Stop Weber et Broutin).
Le béton est constitué de 1 volume de ciment blanc, 1 volume de sable,
1,5 volume de gravier et environ 0,5 volume d’eau.
Le fond du canal est rempli de béton.
Il est réglé de niveau, de façon à présenter une très légère pente
vers le bassin (0,5 cm par mètre).
Le béton est taloché et lissé.
Le fond du canal en T est prêt à recevoir le coffrage du canal.
Le coffrage des zones du jardin
Plusieurs coffrages définissent les zones de la terrasse : un coffrage
pour le canal en T et plusieurs coffrages pour les zones herbées.
Chaque coffrage est réalisé avec de la planche de coffrage
ou des morceaux de panneaux vissés d’équerre.
Un morceau de panneau vissé sert de cale d’équerrage
et permet de déplacer le coffrage sans le déformer.
Le tracé du canal au cordeau à poudre sert de repère
à la mise en place des différents coffrages.
Les coffrages sont positionnés avec précision
de part et d’autre du tracé du canal.
Les coffrages sont fixés au sol par de grands clous de charpentier
ou par des morceaux de fer à béton…
.… ou encore par des plots de béton.
Quelques plots de béton, mis de niveau à partir des piquets plantés
au début du chantier, serviront de repère pour la réalisation de la terrasse.
La bordure du jardin feng-shui
Le ferraillage vertical de la bordure est lié
avec le treillis du plat de la terrasse.
Le béton est déposé en bordure sur 10 à 15 cm de largeur,
le long du coffrage.
Au fur et à mesure, on enfonce des galets mouillés
dans la surface fraîche du béton.
Le béton autour de chaque galet est lissé à la truelle langue de chat
pour faire remonter l’eau.
Un fer à joint permet de moulurer la bordure en arrondi.
Lorsque la bordure terminée sera sèche, elle servira d’appui et
de repère de niveau au reste de la terrasse.
La terrasse du jardin feng-shui
Le coffrage du canal est posé en fonction du tracé réalisé.
On peut repérer au niveau à bulles la hauteur de la terrasse,
à partir des repères habituels.
Un tracé au cordeau à poudre le long des coffrages
indique la hauteur de la terrasse.
La surface est ferraillée avec du treillis à maille carrée.
Le béton est étalé au niveau des tracés.
Les galets mouillés sont enfoncés dans la bande de béton frais.
Le lissage est exécuté au fur et à mesure de l’avancement,
en enlevant le surplus de béton correspondant au volume des galets.
Le coulage est fait brouette après brouette, à l’avancement.
Chaque brouette est étalée à la truelle et les galets mis en place.
À certains endroits, de grands galets constituent une zone
plus calme à côté de petits galets posés.
Le long du mur, de gros galets constituent un décor mouvementé…
… qui est compensé par de grandes pierres plates.
Les coffrages sont enlevés lorsque le béton est sec.
Création de la fontaine

La fontaine est un larmier à écoulement lent, placé dans la barre du T du canal.
Elle est fabriquée avec une plaque de tôle épaisse en fer, maintenue
verticalement entre deux buses en béton. En haut de la tôle
(1 m de hauteur sur 60 cm de largeur), une bande de tôle
(74 cm de largeur et 12 cm de hauteur) soudée en biais forme un canal en V.
L’eau monte dans l’une des buses, remplit le canal en V puis s’écoule
le long de la tôle verticale avec un très léger bruit.
Pour maintenir la tôle, une rainure est entaillée dans
chaque buse selon un tracé radial.
La rainure est réalisée à la meuleuse.
Avant de souder les deux morceaux de tôle pour fabriquer
le canal en V, il est nécessaire de poncer les parties à souder
pour éliminer la rouille.
Toutes les parties à souder sont soigneusement dérouillées.
Des cales magnétiques de soudage permettent de positionner
la plaque en biais. Celle-ci est placée de façon à dépasser la plaque
verticale de quelques millimètres.
Les deux éléments sont soudés au fer à souder à l’extérieur…
.… et à l’intérieur. Le cordon de soudure régulier
assurera aussi l’étanchéité.
Les soudures sont piquetées au marteau et meulées pour avoir
un aspect régulier.
L’angle du canal en V est relevé avec une fausse équerre et reporté
sur le haut des buses, à partir de la rainure.
La découpe de la buse est exécutée à la meuleuse.
La tôle en biais prend appui sur la découpe de la buse.
Lorsque les trois éléments de la fontaine (tôle et buses)
sont mis en place, on coule du béton dans le fond
des deux buses, sur environ 30 cm de hauteur.
Un joint silicone translucide assure à la fois la fixation
de la tôle entre les buses et l’étanchéité.
L’alimentation de la fontaine est assurée par un tuyau en polyéthylène
qui pénètre dans l’une des buses qu’on perce avec une mèche à béton.
Le tuyau, bouché par un morceau d’adhésif, est enfilé
dans la buse jusqu’au deux tiers de la hauteur de celle-ci.
On coule du béton dans la buse pour noyer le tuyau
en ne le laissant dépasser que d’un centimètre.
Le tuyau de pompage dans le bassin est équipé d’une crépine
filtrante avec un clapet antiretour pour éviter le désamorçage de la pompe.
Un empilement de galets dissimule la prise d’eau tout
en assurant un écoulement “calme” de l’eau du ruisseau.
Pose du gazon
Les bacs à gazon sont remplis d’un mélange de terre et de fumier.
La terre est damée pour offrir une surface plane
et assez serrée.
Le gazon à plaquer se présente en rouleaux (Gazonnières Saint-Sauveur).
On déroule un lé de gazon sur la terre et on coupe avec un grand couteau.
Chaque lé est posé bien jointif avec le précédent.
Un arrosage abondant est nécessaire dès la pose.
Le gazon doit être maintenu humide plusieurs jours pour s’enraciner.
Mise en place de la pompe
La fontaine est animée par une pompe de bassin qui peut être utilisée
dans l’eau ou hors de l’eau.
Un système de minéralisation électronique placé après la pompe
assure le traitement de l’eau en éliminant les algues
et donne une eau claire avec une odeur fraîche.
Un trou est creusé à l’arrière du bassin pour couler
un local technique en béton.
Deux prises étanches (Plexo) sont installées pour alimenter
la pompe et le système Fil-tronic.
Les raccordements des canalisations d’arrivée et de sortie d’eau
sont constitués de coudes et raccords pour tube polyéthylène (Gardena).
La pompe d’eau, qui a été sortie de sa cage à mailles
(nécessaire pour une utilisation dans l’eau mais inutile dans ce cas),
est équipée des raccordements d’entrée et de sortie.
Du ruban de Teflon assure l’étanchéité des raccords vissés.
La pompe est raccordée à l’alimentation d’eau.
Le filtre à minéralisation est raccordé à la pompe
et à la canalisation de sortie d’eau.
Le boîtier électronique de commande et de programmation
est fixé à la paroi du local technique. Une dalle le protégera de la pluie.
Il reste à brancher les appareils pour que le système soit opérationnel.
Les finitions du jardin feng-shui
Afin de conserver l’aspect rouillé du larmier de la fontaine
tout en évitant sa destruction progressive par la rouille,
on applique du vernis antirouille incolore (Julien).
Un produit hydrofuge (Rubson Imperméabilisant)
est appliqué sur les parois du canal.
Des spots pour extérieur permettront de profiter de notre jardin de nuit.
Ils sont dissimulés derrières de gros galets. L’un éclaire la fontaine
et l’olivier qui est derrière, l’autre illumine les bambous.

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